Selon les naturalistes, le maintien des baisses en eau est la mesure la plus significative parmi le dispositif MAEC des marais littoraux atlantiques.
Cette année, l’inondation a débuté tôt en hiver, atteignant des niveaux importants avec une exondation assez rapide en début de printemps.
Les conséquences observées par la LPO sont les suivantes :
La végétation des zones inondées est plus impactée que ces dernières années.
Certaines graminées ont disparu au profit de plantes annuelles comme les renoncules aquatiques ou les renoncules à feuilles d’ophioglosses.
Les plantes fourragères vont réapparaître, plus tard en saison ou l’année prochaine selon les conditions météorologiques, le contexte pédologique et la gestion des prairies (fauche, salinité du sol ou modalités de pâturage).
Ces aléas sont le principe même d’une zone humide semi naturelle et ces changements de régime de crue et d’évolution de végétation sont très favorables à la biodiversité patrimoniale visée par les MAEC.
Au cas où certains agriculteurs seraient inquiétés lors des contrôles sur la notion de surface agricole éligible, n’hésitez pas à signaler votre situation car les biologistes des zones humides ont des arguments pour expliquer les fluctuations annuelles et saisonnières des zones humides.
Ces fluctuations sont d’ailleurs nécessaires au bon fonctionnement biologique de la zone humide.
Pour la LPO,
Frédéric Signoret, éleveur en marais Breton.