Les éleveuses et éleveurs de maraîchines du Marais breton travaillent, ce printemps, avec les acteurs du territoire, autour de 2 espèces emblématiques du territoire : le Busard cendré et la Barge à queue noire.
Dans les 2 cas, les élevages se sont mobilisés, avec leurs stagiaires, leurs consommateurs et voisins, les naturalistes, et le soutien des collectivités et gestionnaires d’espaces naturels, pour suivre et protéger ces 2 espèces menacées des zones humides, dans un esprit de collaboration et de dialogue.
Le Busard cendré
Ce petit rapace migrateur niche au sol, dans les zones de végétation assez haute pour le camouflage (chez nous : cultures de céréales ou prairies non encore fauchées). C’est un grand consommateur de campagnols. Mais la fauche et la moisson interviennent bien souvent avant que les poussins ne soient envolés, et nombreux sont ceux qui passent dans les engins.
Les éleveuses et éleveurs de maraîchines du Marais breton, en partenariat avec la LPO Vendée (bénévoles et salariés), les habitants, et le Syndicat Mixte de la Baie de Bourgneuf, repèrent les nids, les signalent et participent aux actions de protection (en laissant des zones non fauchées dans leurs prés, et en permettant la pose de cages qui évitent la prédation). Ils et elles ont aussi associé d’autres agriculteurs du marais (non éleveurs de maraîchines), afin que toutes et tous se sentent concernés par la sauvegarde du Busard.
Le projet a obtenu le soutien de la DREAL Pays de la Loire
La Barge à queue noire
Autre oiseau qui niche au sol, la Barge a besoin de prairies humides (inondées au printemps) et d’un pâturage extensif. Cette espèce très menacée fait l’objet d’un suivi annuel en Marais breton car c’est le seul territoire où l’espèce se porte bien en Europe. Beaucoup de couples de barges ont élu domicile chez des éleveuses et éleveurs de maraîchines car elles et ils ont justement des pratiques adaptées à l’espèce.
Cette année, Maxim Fourrier, stagiaire de la communauté de communes Océan Marais de Monts et Coralie Hablot, stagiaire de la LPO Vendée (les 2 structures associées depuis 15 ans dans ce suivi), ont entretenu des relations étroites avec les élevages, en produisant notamment une petite lettre d’information tous les 15 jours. Un bon moyen de faire circuler l’information et de valoriser l’engagement des élevages pour la biodiversité.